Leïla Lejeune et l'équipe de France féminine : et maintenant, les Jeux !(Photo Reuters) |
L'inattendue deuxième place
aux Championnats du monde 1999 était déjà un signe de la précocité
et de la soif immédiate de victoire de l'équipe de France féminine de
handball. Soif un peu plus assouvie avec une médaille de bronze à
l'Euro-2002. La
conquête
|
« C'était écrit » « Tout a changé,
reprend-elle. Il y a quatre ans, à la fin du match qui nous qualifiait pour
Sydney, on avait pété les plombs. Pour Athènes, la joie était plus intérieure.
On était plus calmes, comme si l'aventure ne pouvait pas s'arrêter là, que c'était
écrit. Les années ont passé, on a acquis de l'expérience, de la maturité,
on avait cet objectif commun ». |
Valérie Nicolas, héroïne des Bleues à Zagreb. (Photo AFP) |
La possibilité de disputer le
défi grec n'a pourtant tenu qu'à un fil, un match de poule remporté d'un but
contre la Russie, Championne du monde 2001, qui a envoyé la France à la fois
en demi-finale du Mondial-2003 et aux JO athéniens.
« On a tellement toutes rêvé qu'on finirait sur des Jeux ou peut-être
sur les Championnats d'Europe qui suivront qu'il était impossible qu'on s'arrête
là. On jouait tout sur ce match », estime la demi-centre Sandrine
Delerce.
« En une heure, on jouait tout le plan de formation et le travail de
la fédération depuis 1998. Une fin de carrière qui tombe à l'eau ou un truc
merveilleux qui nous attendait encore à Athènes. J'avais carrément
l'impression que c'était LE match de mes dix ans avec l'équipe nationale »,
confie-t-elle.
En s'imposant ensuite en finale du Mondial contre les vice-championnes
olympiques hongroises, les handballeuses françaises ont répondu en grande
partie aux souhaits émis il y a cinq ans par leurs dirigeants.
Elles ont écrit, d'une main évidemment rapide, une des plus belles pages
du sport collectif féminin français, avant de tenter de monter sur une des
marches du podium en Grèce.