Sans briller, les coéquipières de Stéphanie Cano ont tenu jusqu'au bout notamment grâce à leur gardienne Valérie Nicolas, et les ailières Ludwig et Vogein, décisives en fin de match. Pourtant habituellement habiles en débordement, les arrières françaises Herbrecht, Lejeune et Delerce se heurtaient d'entrée à une défense espagnole très mobile, concédant plusieurs balles de contre (0-3 après deux penaltys de Puche). Après leur départ canon, les Espagnoles flirtaient à leur tour avec le refus de jeu. Un penalty de Jacques à la 15^e minute après une faute sur Wendling débloquait enfin la marque (4-6). Profitant d'une infériorité numérique espagnole, les Bleues égalisaient ensuite par Wendling (6-6, 19^e) sur une de leurs rares actions collectives abouties. D'un beau tir à la hanche de son poste d'arrière droit, Herbrecht offrait, ensuite, l'avantage aux Françaises, Pecqueux-Rolland, après un glissement sur la zone, l'imitait peu après (9-7, 23^e). Malgré la remobilisation de la défense, les Françaises encaissaient deux buts de la puissante arrière Mangue, avant d'atteindre en tête la fin de cette mi-temps décousue (11-10). Après cinq minutes de flottement et plusieurs pertes de balle à la reprise, l'Espagne reprenait les devants après un tir de Fraile et une montée de balle convertie par Puche (14-15, 38^e). A court de solutions collectives, les Françaises comptaient sur des exploits personnels mais la défense espagnole en quinconce leur posait toujours d'énormes difficultés (17-20, 45^e). En quelques secondes, pourtant, la partie allait basculer : les Bleues égalisaient en enchaînant coup sur coup une montée de balle conclue par Vogein, puis deux contre-attaques de Pecqueux-Rolland et Ludwig (20-20). Les dix dernières minutes s'annonçaient très crispantes : grâce à l'efficacité de Vogein et Nicolas, la France prenait les devants à six minutes du coup de sifflet final, avantage qu'elle conservait jusqu'au terme de la rencontre.