du 15 décembre 2003
du 15 décembre 2003
En trente secondes, les handballeuses françaises ont retourné une finale promise à la Hongrie pour décrocher la prolongation puis le titre mondial, hier à Zagreb (32-29).
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La
victoire |
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| INCROYABLE EXPLOIT
signé hier par l'équipe de France de handball, qui a remporté sur le
fil son premier titre de championne du monde face à la Hongrie (32-29)
après prolongation en finale du Mondial 2003 à Zagreb. Après un
renversement de situation totalement inattendu alors que les
vice-championnes olympiques hongroises, protégées par une brillante
gardienne, Palinger, avaient pris la partie en mains dès la 6e
minute. Il a fallu un coup de poker tenté par le sélectionneur français
Olivier Krumbholz en fin de seconde période, une défense tout terrain,
et un penalty réussi par Lejeune sur le premier gong pour que les Françaises
croient à l'impossible. Rien ne laissait présager un tel scénario, même
si les premiers buts étaient inscrits par Tervel, bien décalée à
l'aile par Lejeune, sous les sifflets nourris des supporteurs hongrois.
Görbicz et Radulovics prenaient alors en mains l'attaque des Hongroises
qui égalisaient (3-3, 7e).
FRANCE.
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. 32 Hongrie-France 29-32 a.p. Mi-temps : 8-1. Fin du temps réglementaire : 28-28. À Zagreb (Dom Sportova). Arbitres : MM. Arnaldsson et Vidarsson (ISL). Spectateurs : 15.000 environ. Hongrie : gardiennes de but : Sirina, Palinger. Marqueuses : Ferling (3), Kirsner (1), Radulovics (13 dont 6 pen.), Pigniczki (2), Farkas (1), Görbicz (4), Lovasz (2), Kulcsar (3). France : gardiennes de but : Nicolas, Dudziak. Marqueuses : Vogein (3), Lejeune (4 dont 2 pen.), Delerce (1), Jacques (5), Myaro (2), Pecqueux-Rolland (4), Cano (4), Wendling (1), Korfanty (4), Tervel (4). |
 La photo du match : à la dernière seconde de la fin du temps réglementaire, Rolland Pecqueux est victime d'une cravate de la Hongroise Anita Gorbitz. La France décroche un penalty… et la prolongation. |
Incapable de contrer Radulovics et coupable de pertes de balle, la France était rapidement menée 3-6 (10e) alors que leurs adversaires ne montraient aucun signe de fébrilité. Olivier Krumbholz tentait de casser cette mauvaise dynamique en posant un temps mort mais l'efficacité n'était toujours pas au rendez-vous (3-8, 17e). Les Bleues en panne d'inspiration offensive se reprenaient grâce à deux buts de Cano et de Pecqueux-Rolland, qui manquait ensuite l'occasion de revenir à -2 en tirant sur le bras de Palinger en contre-attaque (5-9, 21e). La Hongrie, beaucoup plus fluide, donnait le tournis à la défense. La France, elle, continuait de bafouiller et il fallait un exploit personnel de Lejeune en un contre un pour qu'elle marque enfin son 6e but (6-11, 28e). Un doublé de Vogein ramenait la France à 8-11 avant la pause. À la reprise, les Françaises marquaient par Vogein, puis Myaro qui rentrait un des rares tirs d'arrière de son équipe. Elles auraient même pu revenir plus près, sans compter la réussite de Palinger et la grande forme de Radulovics. De plus en plus confiantes, les Hongroises s'autorisaient toutes les fantaisies. Le but de Cano après une remise en jeu rapide n'était qu'une petite éclaircie dans un tableau bien sombre (14-19, 44e). Le banc français tournait toujours, en quête d'une solution. Wendling sortait définitivement après avoir écopé de sa 3e exclusion temporaire, Radulovics et Palinger continuaient leur festival et malgré les buts de Tervel, la France traînait à 6 unités (17-23, 50e). Elle semblait filer tout droit vers une deuxième défaite en finale mondiale, jusqu'à ce coup de poker désespéré de son sélectionneur qui ordonnait une défense tout terrain. Le résultat était immédiat : sept buts marqués, deux encaissés, et un penalty réussi à la dernière seconde par Lejeune qui coïncidait avec l'exclusion définitive de Görbicz (28-28). Totalement sonnées, les Hongroises ne sauront pas négocier ce temps bonus alors que les Bleues, galvanisées en défense, vont enfoncer le clou avec une Valérie Nicolas retrouvée. L'ex-Bisontine mettait une touche finale à cet impossible scénario en stoppant le penalty de Radulovics, meilleure marqueuse du match, à une minute de la fin.
 La nouvelle championne du monde, Sophie Herbrecht, formée à Kingersheim et licenciée à Besançon. |
Sophie Herbrecht : « C'est bon ! C'est super ! C'est gagné ! C'est en poche ! C'est génial ! C'était peut-être le seul match où j'ai senti une confiance moins bonne que d'habitude, mais nous avons su remonter notre écart et profiter du sentiment de peur que dégageait cette équipe. Olivier (NDLR : Olivier Krumbholz, l'entraîneur français) nous a rassurées avant le match, il m'a rassurée, je suis donc rentré dedans en défense, à sa demande, et j'espère l'avoir bien fait. J'en profite pour saluer mes deux petits frères et toute ma famille ce soir : cette médaille, c'est pour eux. » |
Carton plein pour les Françaises, qui remportent en prime quatre récompenses individuelles : un doublé pour Valérie Nicolas avec le titre de meilleure joueuse et celui de meilleure gardienne de but ; Isabelle Wendling décroche le titre de meilleur pivot. Enfin, le trophée du fair-play a été attribué à Estelle Vogein.
Pas le temps de dire ouf que les Françaises quitteront Zagreb pour Paris, où elles seront reçues, aujourd'hui à 12 h 30 à la maison du sport français, par Henri Sérandour, le président du Comité national olympique. Un avant-goût de la préparation pour le grand rendez-vous olympique d'Athènes.
C'est finalement la Corée du Sud qui décroche la médaille de bronze, en battant l'Ukraine 31 à 29 (mi-temps : 18-15), hier, toujours à Zagreb. Viennent ensuite l'Espagne, la Norvège, la Russie et la Slovénie au classement général de ce Mondial féminin 2004.
Cette victoire des Françaises est la suite logique d'une progression constante dans l'élite mondiale, amorcée après la non-qualification aux JO de 1996 aux États-Unis. Et malgré la finale perdue du Mondial en Norvège, il y a quatre ans. Depuis 1996, donc, les Françaises se sont classées 3e à l'Euro 2002 au Danemark, 5e au mondial 2001 en Italie, 1re aux Jeux Méditerranéens 2001 en Tunisie, 6e aux JO 2000 en Australie, 5e à l'Euro 2000 en Roumanie.
lundi 15 décembre 2003 10h09
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Après avoir longtemps entrevu la défaite, les handballeuses d'Olivier Krumbholz ont offert à la France son premier titre mondial dans un sport collectif féminin grâce à leur victoire 32-29 après prolongation, en finale face à la Hongrie. Les Bleues, remarquables de détermination et d'abnégation, sont venues à bout des vice-championnes olympiques qui s'étaient vues trop vite gagnantes. Les Françaises se sont libérées quand tout semblait perdu et ont chassé le mauvais souvenir de la finale perdue de 1999 face à la Norvège. Les voilà non seulement qualifiées pour les Jeux olympiques d'Athènes - grâce à leur place dans les cinq premières -, mais également pour les prochains Mondiaux. Tout avait bien commencé avant de mal tourner. Raphaëlle Tervel surprenait d'entrée la défense hongroise en marquant les deux premiers points des Bleues après avoir profité d'espaces sur l'aile gauche. Mais les Magyares profitaient d'une double supériorité numérique pour passer un 4-0 aux Françaises et mener 6-3 après 12 minutes de jeu. Bojana Radulovics, avec trois buts en quatre tentatives, symbolisait la réussite hongroise. La meilleure attaque du tournoi (plus de 33 buts par match) tenait son rang et serrait sa défense. Les filles d'Olivier Krumbholz passaient plus de dix minutes sans inscrire le moindre but. PENALTY A LA DERNIERE SECONDE La faute en revenait notamment à la gardienne Katalina Palinger qui sortait six arrêts de suite, dont deux sur penalty. Mais Stéphanie Cano, auteur des deux buts de la victoire sur l'Ukraine en demi-finale, mettait fin à la mauvaise passe française à la 19e minute. Mais les Hongroises ne baissaient pas le pied en attaque et, à cinq minutes de la pause, possédaient toujours une marge confortable de cinq points. |
 Les championnes du monde de handball Valérie Nicolas (à gauche) et Sophie Herbrecht brandissent le trophée après la victoire de l'équipe de France face à la Hongrie en finale de la compétition à Zagreb. Valérie Nicolas, gardienne de but de l'équipe de France, au micro d'Emmanuel Renard. |
Sur les dix premiers buts hongrois, Radulovics en avait passé six. Leïla Lejeune, la meilleure marqueuse française, attendait la 27e minute pour trouver le chemin des filets pour la première fois depuis le début de la partie. Requinquées, les Bleues pouvaient s'estimer heureuses de regagner le vestiaire avec un retard de trois points grâce à deux buts d'Estelle Vogein, qui ouvrait le bal à l'aile en début de seconde période.
Mais Radulovics maintenait la Hongrie à flot avec une facilité déconcertante (8/12 après 35 minutes). Un nouveau penalty et un contre conclu par Anita Görbicz donnaient cinq points d'avance aux Hongroises.
Les Bleues ne lâchaient rien et grignotaient leur retard. Menées de deux points à 30 secondes de la fin, elles égalisaient sur un penalty à la dernière seconde de Lejeune, qui envoyait les deux formations en prolongation. En deux minutes, les Françaises infligeaient un 3-0 à la Hongrie. Elles ne cédaient plus un pouce de terrain et Valérie Nicolas sortait, après un match difficile, deux arrêts déterminants pour tenir leurs adversaires en respect.
lundi
15 décembre 2003, 10h05
Les Françaises Championnes Du Monde De Handball
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L'émotion de Véronique Pecqueux-Rolland lorsqu'elle regarde le tableau d'affichage indiquant la victoire de l'équipe de France de handball féminin en finale des championnats du monde face à la Hongrie. Après avoir longtemps entrevu la défaite, les handballeuses d'Olivier Krumbholz ont offert à la France son premier titre mondial dans un sport collectif féminin grâce à leur victoire 32-29 après prolongation à Zagreb, en Croatie. /Photo prise le 14 décembre 2003/REUTERS/Nikola Solic |
| Hungary's Bojana Radulovicz, center, breaks through French defence during the final match of the Women's Handball World Championships in Zagreb, Croatia, Sunday, Dec. 14, 2003. (AP Photo/Darko Bandic) |  |
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Bernadett Ferling, of Hungary, breaks through French defense during the final match of the Women's Handball World Championships between France and Hungary in Zagreb, Croatia, Sunday, Dec. 14, 2003. (AP Photo/Darko Bandic) |
